ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL INTÉGRÉ, ÉCOLOGIQUE, DURABLE, ET AUTOFINANCÉ.

 

 

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VIVONS TOUGAN

Édition 01 : 29  Novembre, 2013.

 

Tous les habitants de la zone du projet participent de droit aux système coopérative local d’échange locale SEL-LETS  et à celui pour les  microcrédits sans intérêts.

 

Beaucoup d’autres services à bénéfice des populations sont pensables.

 

Ici veut-on faire une analyse des concepts  des groupes coopératifs d’achat.

 

Dans son article Freehold property for mechanics’: a brief insight into Starr-Bowkett Societies, Maxine Darnell (Australian Society for the Study of Labour History, 2005) Darnell cite la page 301du livre du Bowkett T.E., The bane and the antidote : or bad and good associations, W.Strange, Londres, 1850 sur les principes de base des sociétés d’assistance mutuelle pour la constructions des habitations sociales : 

1st   Obtenir les avantages des associations.
2nd  Faire crédits sans intérêts.
3rd   Aucune pénalités, aucune confiscation.
4th   Exclusion de bénéfices (salaires) des responsables.
5th   Les plus pauvres reçoivent des avantages les plus grands.
6th   Remboursement à chaque membre de tous ses versements au cas de terminaison de sa participation.

Darnell arrive à la conclusion suivante :

 

« Un avantage important des structures prévues par Bowkett, un avantage valable aujourd’hui, est que les dimensions restreintes et la nature locale de chaque  organisation, les remboursements sont adaptables selon la situation financière de chaque membre.»

 

En ce qui concerne les projets de développement intégré, on tourne aux concepts originaires du Bowkett, avec la différence qu’au lieu de se concentrer sur l’achat d’habitations, on est plus intéressé à l’achat d’autres bien de consommation, par exemple les systèmes solaires ménagers. Les contributions mensuelles faites par les participants et la valeur des articles à acheter sont tels que tous les participants puissent bénéficier du système au cours de peu d’années, évitant les longs délais caractéristiques des Coopératives Mutuelles du Bowkett. Une fois que tous les membres aient reçu leurs biens ou structures la Coopérative se dissolve. Au cas où le même groupe décide d’acheter d’autres structures, ses membres commencent une nouvelle coopérative. Dans le cadre des projets de développement intégré  la formation des coopératives est sans frais en monnaie formelle.

 

Cette séparation des organes d’exécution est importante, car au cas de problèmes avec la gestion d’un groupe d’achat, ses problèmes n’ont aucune influence sur la gestion et les opérations des autres groupes.

 

Supposez  qu’une commission réservoir décide d’établir une coopérative pour l’achat de systèmes solaires ménagers pour tous les ménages de sa zone. Disons qu’il y a 40 ménages, et que le prix d’achat (en gros, sans intérêts, et sans frais de gestion en monnaie formelle) soit  € 200. La première discussion qu’elle doit mener avec ses membres est la hauteur de la contribution mensuelle qu’ils veulent et peuvent payer, compte tenu de la situation des familles les plus pauvres.  Au cas d’une contribution de € 1 par famille par mois, le fonds pourrait disposer de € 200 tous les cinq mois, soit 2,5 systèmes par an. Cela signifierait que les dernières des 37 familles à recevoir un système solaire devraient attendre plus que 12 ans. Comme au cas des derniers à bénéficier de l’allocation d’habitations avec l système de Bowkett, s’agit-il d’une période de délai que les participants pourront considérer trop long.  

 

Au cas d’une contribution de € 2 par famille par mois, le fonds pourrait disposer de € 200 tous les deux mois, soit 5 systèmes par an. Cela signifierait que les dernières des 40 familles à recevoir un système solaire ne devront attendre que 8 ans. Il s’agirait comme même d’une période de délai que les participants pourraient considérer trop long.  

 

Au cas d’une contribution de € 3 par famille par mois, le fonds pourrait disposer de € 200 tous les six semaines, soit +/- 9 systèmes par an. Cela signifierait que les dernières des 40 familles à recevoir un système solaire ne devraient attendre que de 5 ans environs.

 

Quand on établit le montant des contributions mensuelles à faire, faut-il tenir toujours compte des obligations existantes et prioritaires des familles pour le paiement de leurs contributions au Fonds Coopératif du Développement, qui commencera avec  € 0,60 par personne par mois (soit € 3 pour une famille de 5 personnes) et qui pourra être augmentés pas à pas à € 0,85 par personne par mois, soit € 4,25 par mois.  

 

Il s’agit de faire des évaluations équilibrées et d’appliquer du bons sens commun. Au cas ci-dessus cité, puisqu’il s’agit d’un groupe d’achat à faveur de tous les ménages servis de la commission réservoir doit-on respecter les exigences des plus pauvres. Au cas de manque d’accord, les familles les plus riches sont libres à se constituer en un groupe volontaire d’achat, soit au niveau de leur commission réservoir, soit au niveau de leur commission intermédiaire. Au cas où il s’agisse d’un groupe «obligatoire » peut-on décider volontairement, cas échéant, une contribution différentiée – moins pour les plus pauvres, plus pour les plus riches. Au cas d’un groupe «obligatoire » avec peu de familles incapables de verser leurs contributions entières, peut-on éventuellement demander assistance au Projet pour des crédits sans intérêts, ou même pour une participation en don. Par exemple, à la voix 70215 du bilan du projet Vivons Tougan, prévoit-on un petits fonds de  €10.000 qui pourrait être utilisé à ce but. Le Projet peut également aller à la recherche d’un bailleur de fonds disposé à financer une part des frais.

 

En faisant les calculs des frais et des possibilités des participants à payer, s’agit-il d’ailleurs de tenir en compte les bénéfices directs de chaque initiative. Par exemple, si l’on se propose de faire un groupe pour l’achat d’appareils radio au rechargement manuel (en particulier en présence d’une initiative microcrédit pour l’assemblage des radio dans la zone du projet !) les familles feront des épargnes importantes de leurs frais actuels pour l’achat des piles. Permettant aux familles les plus pauvres la priorité pour l’achat des appareils au rechargement manuel, pourront-elles disposer plus facilement des moyens pour payer leurs contributions. Également, si l’on se propose de faire un groupe pour l’achat de systèmes solaires ménagers (en particulier en présence d’une initiative microcrédit pour leur assemblage dans la zone du projet !) les familles feront des épargnes importantes de leurs frais actuels pour l’achat de bougies et piles pour leurs lanternes. Permettant aux familles les plus pauvres la priorité de l’achat des premiers systèmes, à commencer avec celle la plus pauvre, pourront-elles disposer plus facilement des moyens pour payer leurs contributions.

  

La coopérative «Projet Vivons Tougan (Gestion Permanente) ».du projet existe à bénéfice exclusif des populations servies. Toute initiative individuelle ou coopérative, qui tende à augmenter la qualité de vie des populations devrait trouver le support du Projet. Les possibilités sont aussi vastes que l’imagination des membres. On n’essai même pas de les prévoir.

 

Quelques groupes d’initiatives se présentent toutefois de manière systématique. On peut attendre à ce qu’ils soient activés dont la plupart des projets. Il y en a de deux sortes :ceux qui nécessitent de l’autorisation formelle au niveau gouvernemental, et ceux qui peuvent être établis des projets de manière tout à fait autonome.

 

Parmi les services souvent sujets à l’autorisation formelle compte-on :

 

a) les activités bancaires traditionnelles telles la gestion des comptes bancaires des membres.

b) les activités du secteur des assurances.

c) les investissements (locaux) en compte capital.

 

Parmi les services souvent «libres » compte-on :

 

a) Les groupes volontaires d’achat

 

À main la qualité de vie dans les zones de projet ne s’augmente, les habitants pourront disposer de réserves en argent formelle pour l’achat de certains biens de confort. La première priorité de la Coopérative de Gestion edt de faire faire tout ce qui est possible au niveau local, utilisant le système de microcrédits, y incorporant les matériaux et main d’œuvre coopérative (à l’exclusion donc de tout rapport employeur -employée) fournis dans le cadre du système local d’échange. On fait cela pour éviter la fuite financière de la zone du projet.

 

Les structures financières prévues ne couvrent que les exigences qui sont à la base d’une bonne qualité de vie des populations. Les habitants avec des réserves en monnaie formelle restent, cela va sans dire, toujours libres d’utiliser leurs réserves comme ils le mieux croient. La tâche de la Coopérative de Gestion est de fournir des structures qui les assistent à  éviter des paiements d’intérêts, sauf pour les intérêts déjà incorporés dans le prix des produits. Elle offre aussi d’autres formes de support. Par exemple, elle peut s’occuper des achats en gros et fournir des services administratifs dans le cadre du système SEL-LETS local.

 

b) La gestion d’un fonds à couverture des frais des médicaments et des services médicaux.

 

Un service pour la distribution des médicaments est prévu. Cela signifie de faire la récolte des médicaments nécessaires et leur livraison auprès de besogneux. Les services offerts peuvent comprendre aussi un service infirmier au niveau des commissions réservoir.

 

Tels services ne prévoient pas la couverture des frais d’achat des médicaments, car les industries pharmaceutiques sont l’une des causes importantes de la fuite financière des zones les plus pauvres vers celle riches. Le développement intégré donne priorité à la réduction des exigences pharmaceutiques.

 

Cela n’empêche pas la constitution de coopératives pour la couverture des frais des médicaments soit au niveau de commission réservoir, soit au niveau des commissions intermédiaires, soit au niveau de la Commission Centrale. Telles structures seraient financées de la manière du Fonds Coopératif de Développement Local qui fournit les fonds pour les microcrédits. Chaque famille participante fera une contribution mensuelle dans un fonds «santé ».

 

Selon les décisions prises des populations en question, tels fonds peuvent se référer :

 

- obligatoirement à toutes les familles servies d’une commission réservoir, commission intermédiaire, ou commission centrale.

- volontairement, à faveur des familles participantes servies d’une commission réservoir, intermédiaire, ou centrale.

 

Selon les décisions prises des populations en question, tels fonds peuvent se référer :

 

- au paiement définitif des frais des médicaments.

- aux crédits sans intérêts pour l’achat de médicaments, à rembourser selon les possibilités des individus ou familles en question.

 

Les contributions au premier cas seront bien supérieurs à ceux du deuxième cas.

 

c) La gestion d’un fonds à couverture des frais de l’éducation.

 

Un service pour la construction de bâtiments locaux et pour le paiement d’enseignants dans le cadre du système de monnaie locale établi est prévu. Il s’agit d’initiatives et activités qui peuvent être réalisée dans la cadre du système local SEL-LETS.

 

Tels services ne prévoient pas la couverture des frais relatifs à l’éducation qui sont payable en monnaie formelle.

 

Cela n’empêche pas la constitution de coopératives pour la couverture des frais liés à l’éducation, soit au niveau de commission réservoir, soit au niveau des commissions intermédiaires, soit au niveau de la Commission Centrale. Telles structures seraient financées de la manière du Fonds Coopératif de Développement Local qui fournit les fonds pour les microcrédits. Chaque famille participante fera une contribution mensuelle dans un fonds «éducation ».

 

Selon les décisions prises des populations en question, tels fonds peuvent se référer :

 

- obligatoirement à toutes les familles servies d’une commission réservoir, commission intermédiaire, ou commission centrale.

- volontairement, à des familles participantes servies d’une commission réservoir, commission intermédiaire, or commission centrale.

 

Priorité aux structures de base des Projets

 

La première priorité des familles est de faire leurs contributions mensuelles dans le Fonds Coopératif de Développement Local. Telles contributions couvrent la gamme entière des services offerts à tous les habitants de la zone de chaque projet.

 

Les participants aux Fonds supplémentaires, soit qu’il s’agisse de communautés entières servies d’une commission réservoir individuelle, d’une commission intermédiaire individuelle, ou d’une commission centrale, soit qu’il s’agisse d’une groupe volontaire, doivent disposer de fonds en monnaie formelle suffisants à couvrir leurs obligations additionnelles à leur contribution mensuelle de base.

 

Gestion.

 

Les structures de gestion à trois niveaux contrôlés de la Commission Centrale de la Coopérative de Gestion Permanente des Structures sont chargées de la gestion des systèmes coopératifs d’achat et de service prévus. Les frais en monnaie locale de cette gestion sont débités automatiquement aux membres participants à chaque initiative. Les (éventuels) frais en monnaie formelle sont remboursés à la Coopérative de Gestion directement des fonds gérés.

 

Nombre d’initiatives.

 

Il n’y a aucune limite au nombre de groupes coopératifs d’achat établis dans la cadre d’un projet de développement intégré. On peut avoir par exemple un groupe «médicaments »  obligatoire au niveau d’une commission réservoir,  ou  un groupe «médicaments » volontaire au niveau d’une commission intermédiaire; ou bien un groupe «médicaments » volontaire et ouvert à tous les membres d’une zone de projet. Dans tous ces cas peut-on avoir des groupes «médicaments généralisés » ou des groupes opérants dans les secteurs spécifiques, par exemple dans celui du sida ou dans celui de la distribution des condoms, pilules anti-conception etc.

 

Quelques problèmes spécifiques.

 

Quelques services d’achat prévisibles sont tels qu’on peut en concevoir une application au niveau de projet. Par exemple, la fourniture de lentilles à contact (mais non des lunettes) ; les corrections orthopédiques auprès des enfants et des jeunes; la distribution de condoms.

 

Ateliers organisationnels.

 

Les système d’achat coopératifs ne demandent pas d’ateliers organisationnels. Leurs structures de gestion doivent être déjà en place et fonctionnant.

 

 

La création des structures prévues.

La table complète des matières.

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