Préparé par l´ ONG Association pour la
Promotion des Groupements Agricoles (APGA)
Lomé, Togo
Tél/fax.(228) 222.47.12;
E-mail: apga@togo-imet.com; apga99@yahoo.fr
pour accompagner le formulaire de demande de subvention dont à l'appel à
propositions ouvert de la
FACILITÉ ACP-UE POUR L’EAU
Référence: EuropeAid/122979/C/ACT/ACP du 9e Fonds européen de développement.
En collaboration avec M.Michel
Seme Botsoé EDORH ANANOU, Consultant EIE, TOGO, et
T.E.MANNING, Consultant
ONG Stichting Bakens Verzet,
PAYS-BAS
Édition 08: 12 Juin, 2006
La facilité ACP-UE pour l’eau EuropeAid/122979/C/ACT/ACP
Résumé de l’action PAS DE POINT
Le projet innovateur de développement intégré
durable “Nouveaux Horizons Elanyo Yoto 10” est ici présenté sous la composante
C “Cofinancement d’initiatives de la société civile et de
coopération décentralisée” de la facilité ACP-UE
pour l’eau EuropeAid/122979/C/ACT/ACP 2006.
Le projet se réfère aux cantons
de Sedomé et Gboto (Vodoupe) de la
Préfecture de Yoto de la Région Maritime au Togo, avec 47495 habitants
distribués sur 20 villages (groupements de plusieurs localités) sur une
superficie de 700 km2. Une nouvelle vision des rapports entre les structures
sociales, financières et productives nécessaires au développement intégré
permet d’offrir une gamme entière de services durables à tous les habitants
sans exclusion des communes en question, à un coût inférieur à celui d’un
projet conventionnel d’hydraulique villageoise. Le projet est établi avec les habitants mêmes, qui prennent parti actif à son exécution, et organisent,
administrèrent et maintiennent toutes les structures mises en place, dont ils
sont les propriétaires. Un rôle important est réservé aux femmes. Le montant du
projet est établi en Euro 5.000.000 soit Euro 105 environ par habitant. La contribution de la Facilité ACP-UE
monte à Euro 3.750.000 (75%). La
contribution des populations locales est prévue en
Euro 1.250.000
(25%). Cette contribution prend la forme de 625.000 jours (5.000.000 heures)
de travail dans le cadre des systèmes de monnaie locale établis.
Ce travail est effectué pendant les deux premières années de mise en place des structures du
projet. L’ évaluation de ce travail est basé sur un tarif nominal de Euro 2 par
jour de travail. Toutes les transactions effectuées par les populations pour le
projet dans le cadres des systèmes de monnaie locale sont régulièrement
documentées et justifiées.
2. Pertinence 20
Cette proposition se réfère aux décisions prises en rapport au Millennium
Development Goals (MDGs) adoptés en 2000 au but de réduire entre 2015 du 50% la
proportion de la population mondiale sans accès durable à de l’eau potable
saine, et à celles prises en 2002 à
Johannesburg, pendant la Conférence Mondiale sur le Développement
Durable (World Summit on Sustainable Development (WSSD)) à faveur de la
réduction du 50% des populations sans accès aux services d’assainissement
durable et du développement de structures intégrées et efficaces de la gestion
des ressources en eau.
Le Togo est reconnu comme l’un des pays les plus
pauvres au monde. Le taux d’accès des populations à de
l’eau potable et aux services d’assainissement y est extrêmement bas en particulier en
milieu rural au Togo, soit moins de 10%
pour l’eau potable, et moins de 2% pour l’assainissement.
Le Plan National d’Accès à l’Eau
Potable 2006-2007 ( nomme le plan juste !!) de la République du Togo, adopté le ...........prévoit un
ensemble d’interventions au niveau régional de réhabilitation de structures de
pompage existantes, de la fourniture de nouveaux forages équipés de
pompes, et à faveur de l’assainissement. Pour la Région Maritime, le Plan National
2006-2007 comprend quelques volets dans le cadre de la décentralisation et
transfert des compétences, une amélioration de l’alimentation en eau potable
des populations concernées et une amélioration de la santé publique à travers de l’accès à des services d’assainissement. Toutefois,
suivant les cours traditionaux de développement, les méthodologies
suivies et leurs frais, la tâche au Togo se présente de réalisation difficile à ne pas
dire impossible. On y a besoin de nouveaux concepts d’approche au développement
intégré durable qui puissent garantir aux populations une gamme complète de
services essentielles à une bonne qualité de vie réalisés dans le cadre
d’une mobilisation économique locale puissante et générale à très faible coût.
Le projet “Nouveaux Horizons Elanyo Yoto 10” aura
fonctionne de pilote. Pour que les concepts y appliqués puissent devenir
stratégie de développement intégré durable nationale à couverture de la population
Togolaise entière,
a-t-on besoin d’adopter une centaine environ de tels projets une fois confirmée leur validité dans la pratique.
La proposition se base sur l’amélioration de la qualité de vie de tous les
habitants sans exception et en particulier de celle des femmes et des plus
pauvres. Les
habitants eux-mêmes, et en particulier les femmes, se mobilisent en se créant des milliers d’emplois durables. Ils mettent en
place une gamme complète de structures financières, sociales, et productives locales. Le
projet ne se limite pas donc à la fourniture en eau et à
l’assainissement. Il couvre en plus,
à titre d´exemple, des
structures d’éducation à l’hygiène et de gestion autonome des services de
recyclage des déchets organiques et non au niveau locale, des systèmes de monnaies locales, des systèmes de micro-crédits sans intérêts pour l’augmentation
de la productivité, des structures pour la production locale de la plupart des
biens nécessaires aux structures de base, des systèmes de
communication et d’illumination pour les études, la production locale des
fourneaux à cuisine à rendement élevé et de mini-briquettes combustibles pour
les faire fonctionner, des systèmes de récolte d’eau pluviale. Les structures de
fourniture en eau constituent toutefois le volet à contenu de investissement
formel le plus élevé à cause des éléments qui ne peuvent pas être fabriqués
localement.
La proposition réponde de façon
particulièrement
innovative à tous les principes directeurs sans exclusion énoncés dans l’Appel de Propositions. Elle prévoit le
développement de nombreuses infrastructures financières, sociales,
et productives physiques durables qui deviennent propriété des
habitants locaux à la gestion desquelles les femmes jouent un rôle déterminant.
Les habitants participent à la conceptualisation, à la mise en oeuvre et au
contrôle du projet. Ils organisent, administrèrent et maintiennent aux
propres frais de façon durable toutes les structures mises en place. La contribution
mensuelle dans le Fonds de Développement Local de chaque famille
à couverture de la fourniture des tous les services de base est garantie aux
familles les plus pauvres à travers un système de sécurité financière à trois niveaux qui fait parti intégré des
structures créées. Les systèmes durables d’éducation à
l’hygiène, de
fourniture en eau potable, d’assainissement
«eco-san » au niveau des maisons, de recyclage des ordures
organiques et non, et d’élimination de la fumée à l’intérieur des maisons
contribuent à l’amélioration des conditions de santé en particulier
des femmes et des enfants. L’élimination de l’utilisation du bois pour la
cuisine porte à une forte réduction des émissions de CO2 et à la protection
durable des forêts y comprise la réserve nationale de Togodo qui se trouve dans
la zone du projet. Le projet établit une économie locale complète qui
est volontaire,
coopérative,
sans intérêts, sans inflation et entièrement gérée par la communauté
elle-même.
L’action proposée est intégrée d’une manière tout à fait innovante au niveau mondial. Pour Euro 105 environ par habitant
compte-on dans la pratique d’éliminer la pauvreté dans la zone du projet sur
4-5 ans, fournir une gamme entière de structures de base nécessaires à une bonne qualité de
vie; créer de façon durable plusieurs milliers d’emplois individuels et coopératifs;
établir des systèmes
locaux permettant l’échange sans limite
des biens et services produits localement; mettre à disposition
des micro-crédits sans intérêts pour moyennement Euro 1.500 par famille sur une
période de 10 ans pour l’augmentation de leur productivité. Succès de ce premier projet devrait porter à
l’adoption des concepts pour une politique de développement au niveau
national, et à des actions pilotes aussi dans d’autres pays.
3. Méthodologie et durabilité 20
Le projet met en place dans toute la zone du projet, et pour tous les
habitants, un environnement économique coopératif sans intérêts, sans
inflation, et sans but de lucre dans le cadre duquel les initiatives
particulières et la compétition économique puissent fleurir. Il donne emploi
direct à 15% environs de la population adulte et influence de façon puissante
le développement économique du restant 85% de la population. Toutes les
structures sociales et économiques et les services mis en place sont créées,
gérées et maintenues par les populations, qui en sont en même temps les
propriétaires, de façon durable et sans aucune subvention publique suite à leur
formation. Ces structures locales économiques et de gestion autogérées sont
mises en place au cours d’une série de “capacitation workshops” suivant la
méthodologie du sociologue Brésilien Clodomir Santos de Morais. La séquence de
réalisation de ces workshops est critique.
On établit d’abord 189 Clubs de Santé basés sur des groupes de 40 familles
(200 personnes). Ils constituent une plate-forme qui permet aux femmes de
s’organiser et de participer en bloc aux réunions pour le développement local
et de participer de plein droit aux structures mises en place.
Une fois que les clubs Santé sont en opération, établit-on 189 commissions
réservoir autrement nommées commissions locales de développement. Elles sont
basées sur les mêmes groupes de 40 familles (200 personnes). Les commissions
réservoir comptent de 3 à 5 personnes,
dont toutes ,ou bien la plupart, sont femmes. Elles constituent le coeur du
projet. Les commissions réservoir nomment à leur tour 33 commissions forage.
Etablies les commissions réservoir, peut-on procéder à la formation des systèmes
monétaires locaux qui donnent aux populations les moyens pour effectuer le
transfert de tous les biens et les services produits et consumés à l’intérieur
de la zone du projet. À ce point, l’art devient d’identifier et d’utiliser des
technologies qui permettent la production dans la zone du projet de la plupart
des biens et des services nécessaires au développement local avec 100% de
valeur ajoutée locale. Tels biens et services peuvent être produits, installés,
entretenus, et payés dans le cadre des systèmes monétaires locaux mis en place,
sans avoir besoin de monnaie formelle. Un exemple dont au projet “Nouveaux
Horizons Elanyo Yoto 10” est la possibilité de la production, l’installation,
la gestion, et l‘entretien du système complet d’assainissement à sec (eco-san)
prévu sans avoir besoin d’un centime de monnaie formelle. Les frais de gestion
des systèmes monétaires locaux sont couverts dans le cadre des systèmes mêmes.
Une fois que les systèmes monétaires locaux sont en place, peut-on faire
une distinction entre ce que peut être réalise dans le cadre des systèmes
monétaires locaux et ce qu’on doit “importer” dans la zone du projet. Pour ce
qui concerne les services urgents de base tels la fourniture en eau potable,
fait-on recours aux fonds ACP-EU à
financement des biens et services qui doivent être
«importés » et payés en monnaie formelle (Euro). Pour les autres
initiatives on établit des structures de micro-crédit sans intérêts. Ces
structures recyclent sans intérêts des contributions mensuelles (montant à Euro
0.60 par personne) versées par les habitants dans leur propre Fonds Coopérative
de Développement. On génère des crédits sans intérêts nécessaires à l’achat des
biens déstinés à l’augmentation de la productivité locale et qui ne peuvent pas
être produits localement. Les frais de gestion des structures de micro-crédit
sont couverts par les systèmes monétaires locaux. Le Fonds fonctionnera
utilisant exclusivement des fonds fournis par les populations. Le Fonds est le
leur. Elles en sont les propriétaires. Elles seront responsables de sa gestion,
avec l’apport au début du projet.
Une fois en place les systèmes de micro-crédit et des monnaies locaux,
peut-on procéder à la formation des unités de production, et notamment des
usines pour la production d’articles à base de composites d’anhydrite, par
exemple des produits nécessaires aux structures de fourniture en eau potable
tels les réservoirs, l’aménagement des forages, des récipients. Dès que leur
capacité de production leur permettra, commenceront-elles la fabrication des
systèmes sanitaires et d’autres articles parmi lesquels des foyers à cuisine à
rendement élevé, des éléments de construction etc. Puisque des dépôts
d’anhydrite se trouvent dans la zone du projet, la production a lieu sans qu’on
ait besoin de monnaie formelle.
Des structures type “self-terminating building society” fonctionnant sans
intérêts pourront être établies aux trois niveaux prévus (réservoir, forage, et
projet) pour financer l’achat sans intérêts des systèmes solaires domestiques
et d’autres structures retenues par les habitants d’intérêt commun.
Le projet ne s’occupe pas de toutes les initiatives qui pourront avoir lieu
dans le cadre des structures créées dans la zone du projet, car elles sont
aussi variées que les désirs et l’imagination des habitants. Tout service
retenu par les habitants d’importance primaire peut être en principe encadré
dans le projet avec voix à part au bilan. Au cas du projet Nouveaux Horizons
Elanyo Yoto 10 a-t-on prévu par exemple l’établissement d’une petite station
radio locale. D’autres exemples typiques comprennent la mise en place de points
de pasteurisation et vente du lait, la création de facilités de stockage pour
les aliments destinés à la consommation locale, la création d’une banque de semences,
le drainage et la formation des places de marché.
4. Capacité opérationnelle et
expertise 10
(Completer)
4.1. Le
demandeur dispose-t-il d’une expérience suffisante en gestion de projet ou dans
des
actions similaires ? (5)
4.2. Le
demandeur et ses partenaires possèdent-ils une expertise technique suffisante
pour
mettre en oeuvre l’action ? (5)