Directeur
T.E.(Terry) Manning,
Schoener 50,
1771 ED Wieringerwerf
Pays Bas
Tél. 0031-227-604128
Website : http://www.flowman.nl
E-mail (nomàfindeligne)
@xs4all.nl : bakensverzet
«L’argent n’est pas la
clef qui ouvre l’entrée au marché mais la clenche qui la barre. »
Gesell Silvio, «The
Natural Economic Order »
Version anglaise révisée,
Peter Owen, Londres 1948, page 228
Préparé par l´ ONG
Naabi-Aba, Makalondi, Niger
(B.P.10.651 Niamey)
Tél/fax.(227) 94955362 et (227) 96134089
E-mail: ong.naabiaba@yahoo.fr
pour accompagner le formulaire de demande de
subvention dont à ...............
Référence:
.................................................
En
collaboration avec M.Victor Onadja, .................
et T.E.Manning, Consultant ONG Stichting Bakens Verzet, PAYS-BAS
Cette œuvre a été mise à la disposition du public général aux termes d’une
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Creative Commons
Attribution-Noncommercial-Share Alike 3.0 Licence.
Édition 01: 16 Juillet, 2007
I . INFORMATIONS GÉNÉRALES
02.03.01
INTRODUCTION.
Ce projet présente un plan formel de travail pour le développement
intégré dans la zone d’intervention de l’ONG NAABIABA qui couvre
actuellement le canton de MAKALONDI. Ce
secteur est située dans la partie sud-ouest du Niger sur la rive droite du
fleuve Niger à une centaine de kilomètres de la capitale dans
l’arrondissement de Say (13.648km2) dans
le cantonnement administratif de TORODI (6.978km2) et 125000 habitants dans 98
villages. Le secteur de MAKALONDI fait
partie de la zone gourmantché groupant 48 villages avec une population estimée
entre 40.000-50.000 habitant dont 21 villages centrés sur MAKALONDI. Dans ces
21 villages, sont implantés 2 paroisses du diocèse de Niamey (MAKALONDI ET
BOMOANGA). L’accès de la zone est rendue possible grâce à l’axe goudronné
NIAMEY- BURKINA FASO. Vue le niveau de pluviométrie et l’existence encore des
forêts, la zone de Makalondi est une des zones les plus favorisées du pays.
Pourtant, elle connaît une forte immigration des
cultivateurs et les éleveurs du nord qui viennent s’ajouter à la croissance
naturelle et augmente alors la pression sur le foncier et sur les ressources
naturelles. La population, afin de survivre, a dû défricher les bas fonds pour
faire des champs. Cette augmentation de l’espace agricole entraîne une
diminution de l’espace pastoral et menace ainsi la production animale.
02.03.02 RELIEF- HYDROGRAPHIE-PLUVIOMÉTRIE.
Cette région est caractérisée par un relief accidenté
avec l’existence des collines. Il n’existe aucun cours d’eaux permanent, mais entre
les collines il y a des bas fonds ou l’eau coule pendant la saison pluvieuse
grâce aux eaux de ruissellement colinéaires et
de ravinement. Ces bas fonds retiennent de l’eau longtemps et alimentent
ainsi la nappe phréatique. Pour cela, la nappe est relativement peu profonde à
certains endroits. Les
nappes souteraines les plus profondes ne depasse pas 75m à 80m. De plus ces bas fonds, généralement très fertiles, s’y
prétendent bien à la culture de sorgho.
Néanmoins, les terres de glacis (sols dunaires)
constituent la plus grande partie des terres agricoles mais moins riches que
les terres de bas fonds. La zone de MAKALONDI fait partie de la bande la plus
arrosée du NIGER entre 500 à
02.03.03 VÉGÉTATION
La végétation est celle de la zone soudano sahélienne.
Cependant, depuis plus d’une vingtaine d’années cette
végétation se trouve sous pression de l’homme, des effets climatiques et des
animaux, entraînent une dégradation de l’environnement de plus en plus
évidente. Au regards de ce constat
amère, les actions concrètes et collectives pour arrêter ou inverser cette
dégradation reste encore rares.
Le
bois constitue une principale source de revenue pour la population, surtout
depuis l’implantation de plusieurs marchés ruraux dans la région par le projet
ENERGIE II. Des milliers de francs sont gagnés à partir de cette activité et
ont favorisé la multiplication des charrettes comme outils de transport de
« l’or noir ».Cette activité prend de plus en plus une certaine
ampleur incontrôlable à tel point où le bois de chauffe commence à se faire
rare. Certains villageois parlent d’un abus de la coupe du bois. Souvent des
nouveaux défrichements sont faites uniquement pour en avoir du bois et non pour
des fins agricoles .En conséquence, la dégradation du couvert végétal est de
plus en plus renforcée. Il y a aussi la forêt classée de FAYRA QUE LE PROJET
DOIT SAUVEGARDER CAR ELLE EST EN
DANGER. La forêt de
Fayra couvre une superficie de
02.03.04
POPULATIONS ET RÉPARTITION ETHNIQUE
La population exacte présente dans le secteur de
Makalondi est difficilement chiffrable faute des données précises. Elle est
composée de quatre grands groupes
ethniques :
-LES GOURMANTCHÉS : ils sont les plus nombreux et
considérés comme les autochtones. Ils sont également les propriétaires de la
terre. Les gourmantchés sont stationnaires et attachés à leurs cultures et
coutumes. Ils sont à considérer comme des individualistes à l’échelle de la
concession ou de la grande famille. Le poids de la famille et surtout des vieux
constitue un fardeau qui pèse beaucoup sur les jeunes en mettant un frein à
leur évolution. Neanmois, les femmes
jouent au niveau de la famille un rôle important et sont plutôt ouverte
au progrès.
-LES PEUHLS : Ils sont en général des éleveurs et
le deuxième groupe permanent présent dans la région .Il y a 2 sous groupes à distinguer :
.les peuhls d’origine serve, qui sont des gourmantchés
acculturés au 19ème siècle.
.les peuhls moins nombreux repartis en petit hameaux
dans toute la région. Ils sont discrets et moins ouverts au progrès avec
pourtant un sens économique plus élevé.
-LES ZARMA : le troisième groupe. Ils se sont
installés dans la zone gourmantché vers les années 30, dû à la pression
démographique et climatologique sur leur terre d’origine ,situé au nord et
nord-est de la zone gourmantché et suite à une famine. Ils ont formé leur
propre communauté dans les villages de Makalondi et Mossipaga.
-LES HAOUSSA : ils forment une minorité et sont
traditionnellement des commerçants, originaires du NIGERIA. À cause des
pressions démographiques et les
dégradations des terres, il y a également des Haoussa, venus de l’intérieur
du pays pour s’installer dans la région. Ils se sont surtout installés à
Makalondi.
02.03.05 LES MIGRATIONS ET EXODE RURAL
À cause de la sécheresse et de la dégradation des
sols, certaines populations quittent leurs région pour habiter dans les zone les
plus favorables (bas fonds, terrains neufs, etc.….). De cette manière, la zone
de Makalondi a accueillie beaucoup de gens. Ceci crée quelques problèmes
sociaux : pression démographique, augmentation des terrains de cultures,
différences de mentalités et de coutumes, conflit entre agriculteurs et
éleveurs, dégradation de
l’environnement.
Depuis la sécheresse de 1973, la région de Makalondi
connaît le phénomène de l’exode surtout au niveau des jeunes vers la capital et
les pays voisins. La plupart n’y restent
guère longtemps et ce phénomène reste
encore limité chez les gourmantchés. Néanmoins, les jeunes une fois trouvé un
travail permanent en ville, reviennent rarement avant leur retraite.
02.03.06
RÉLIGIONS.
La population est composée des animistes, musulmans,
chrétiens; la majorité étant animistes.
L’islam a été introduit par les peuhls, les zarma mais surtout par les haoussa.
Les chrétiens catholiques constituent environ 6% de la population. La
cohabitation de ces trois religions est encore très bonne malgré l’apparition de l’intégrisme musulman venu du
NIGERIA.
II. LES ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES ET LES PROBLÈMES LIÉS AU DÉVELOPPEMENT
02.03.06
L’ AGRICULTURE
Le sorgho, le mil , cultures pluviales, sont les
principales cultures de la zone , et constituent l’alimentation de base. Le
système de culture dominante est basée sur la mono culture des ces 2 céréales.
Pourtant, le mil est quelque fois associé avec le niébé, surtout sur les sols
dunaires. Certaines cultures de rentes sont pratiquées : l’arachide, le
sésame, le gombo, l’oseille et le coton. Le maïs est considéré comme culture de
case. Les différentes travaux champêtres
sont exécutés manuellement; quelques
rares charrues et cultivateurs peuvent être trouvés dans la zone de Makalondi.
Les sols sont encore relativement fertiles mais la pression démographique se
fait sentir par l’extension des espaces agricoles et par une réduction des
périodes de jachères. Ainsi, les sols deviennent surexploités et de nombreuse
champs se transforment en glacis. L’appauvrissement des sols ensemble avec une
baisse des précipitations, mal reparties d’ailleurs, implique une importante
diminution de la production agricole. Néanmoins les paysans continuent
d’utiliser leurs variétés locales du mil tardif et appliquent encore peu des
techniques de conservation des eaux et des sols (zai, demi-lune, cordon de
pierres, etc…).De plus, les exploitants n’appliquent pas une bonne utilisation
du fumier. La situation foncière actuelle fait que l’accès aux terres est peu
équitable (femmes, groupes minoritaires).
02.03.07 LE JARDINAGE
L’existence des mares de bas fonds ont facilité la
création des jardins maraîchers et fruitiers dans la région. Cette activité est
en difficulté parce que les nappes sont males alimentées ces dernières années,
et aussi la mévente de certains produits périssables. Donc le développement des
maraîchères dans la dite zone, sera un atout d’essor économique.
02.03.08 L’ÉLEVAGE
La zone gourmantché est une zone d élevage par
excellence. On élève les petits
ruminants (ovins, caprins), les gros ruminants (bovins ,asins) ainsi que
la volaille : c’est le domaine de l’élevage extensif . L’embauche des
moutons est une activité connue mais peu répandue.
L’élevage se heurte également aux difficultés car
l’extension des terres agricoles fait que le cheptel, qu’est assez important ,
se retrouve sur les plus petits aires pastoraux et ainsi provoque un surpâturage.
Ceci oblige les éleveurs à faire la transhumance vers les pays voisins plus
favorables. Pourtant, l’agriculture et l’élevage ne sont pas en compétition,
mais ils peuvent être considérés comme activités complémentaires. Par la
traction animale et le fumier, l’élevage
joue un rôle important pour l’agriculture. À son tour l’agriculture
fournit des résidus de récoltes et d’autres sous produits agricoles pour
l’alimentation du bétail pendant la saison sèche. Mais les résidus des récoltes
sont aussi importants pour la
conservation de la fertilité du sol, comme matière organique et comme
protection contre l’érosion éolienne. C’est pourquoi un équilibre entre la
surface agricole et la surface pastorale est cruciale pour une production
durable des systèmes agro-pastoraux de
la zone de Makalondi. Au niveau des concessions, l’élevage est important comme
épargne sur pied et pour la production des sous produits (viande, lait).
02.03.09 LE COMMERCE
Pratiqué en majorité par les Haoussa et Zarma, le
commerce est favorisé par l’axe goudronné Niamey-Burkina Faso. L’existence de
plusieurs marchés à travers toute la région facilite les échanges entre les
commerçants de différents villages d’une part, et entre les villages et les
grands centres urbains d’autres part. Ce qui permet l’écoulement des produits
agricoles, d’ élevage, d’artisanat et autres manufacturés.
La commercialisation du bois est devenue une activité
courante et une source de revenue importante avec l’installation de
plusieurs « marchés de bois » par le projet énergie 2 (financement
Danida) dans la zone. Il y a déjà 22 marchés de bois crées uniquement dans la
zone de Makalondi. Cela a évidemment
freiné l’infiltration des camionneurs de bois (soutenus par de grands
commerçants avec protection des gens proches du pouvoir).Pourtant certains
marchés restent encore sans structures propices pour organiser
l’exploitation de leur zone. Néanmoins,le problème de la disponibilité de bois commence à se faire sentir surtout au
niveau des femmes. Le bois de chauffe
qui se ramassait il y a quelques années dans l’environnement direct des habitants se trouve maintenant à
des km. Beaucoup de facteurs sont à l’origine de cette situation mais surtout
l’exploitation sans réflexion des milliers de tonnes pour les centres urbains
par des gens peu scrupuleux.
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02.02 Données générales sur la région de Tillabéry.
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Le programme général du projet Makalondi.
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